Marco DE ANGELIS est surtout connu en tant que producteur en Italie mais c’est aussi un compositeur et un instrumentiste de qualité. NEXT STATION est le second album à sortir sous son nom, quatre ans après THE RIVER. Marco a composé tout l’album et joue de la basse, des guitares et des claviers. Il manquait un batteur qu’il a trouvé chez son compatriote Cristiano MICALIZZI. Pour le chant, il a fait appel à trois interprètes. Le premier Nad SYLVAN connu notamment pour sa collaboration avec Steve HACKEIT lorsqu’il s’agit de redonner vie à GENESIS. Le second est Robbie WYCKOFF chanteur américain qui a collaboré avec de nombreux artistes aux styles très variés allant de Céline DION à Roger WATERS. Le dernier est le suédois Giiran EDMAN, acolyte d’Yngwie MALMSTEEN mais aussi chanteur pour des groupes tels que KARMAKANIC. Comme pour THE RIVER, les compositions rappellent beaucoup les grands groupes des seventies, PINK FLOYD et GENESIS principalement. Alors cette approche pourra être appréciée de deux manières. Ceux qui estiment que l’on reproduise le son et le style de composition des artistes précités seront aux anges. Ceux qui demandent un peu plus de personnalité seront plus réservés même si les influences sont moins marquées que sur THE RIVER. NEXT STATION compte six titres et dure 51 minutes. Les trois premiers morceaux sont chantés avec talent et avec classe par Nad SYLVAN. Freewill (6’46) ouvre le bal avec un florilège d’instruments qui s’entrelacent fort joliment dans une atmosphère classic rock. La richesse des arrangements impressionne. Toujours aussi bien construit et interprété, Keep going (5’58) prend des accents plus blues rock avec une touche PINK FLOYD. Il bénéficie de choeurs féminins. Divisé en cinq sections, A Proggy Night In London (13’32) est une lettre d’amour au grog anglais. Même si l’on pense fortement et principalement à GENESIS, quelques autres groupes importants ont laissé quelques traces dans l’écriture de ce morceau. Certains sons de synthétiseurs ne sont pas des plus heureux mais c’est mineur. Ces trois titres avec Nad SYLVAN constituent la meilleure partie de NEXT STATION. La suite reste fort respectable mais n’est pas aussi convaincante. Back Again (6:25) est le premier des deux titres avec Robbie WYCKOFF. Il regarde vers RPWL ou PINK FLOYD des dernières années avec une mélodie simple un peu lancinante et de beaux soli de guitare. Les choeurs féminins sont de retour. Le morceau titre Next Station (12:40) est celui avec lequel j’ai le plus de mal car il ressemble plus à un medley qu’à une véritable composition. Il débute de manière puissante avec une basse qui se fait entendre avant de passer à des guitares acoustiques. Puis le rythme du début revient avec des vocaux choraux qui rappellent YES. La suite est plus calme, basée sur la guitare acoustique et le chant. Le saxophone, joué par une des deux choristes, ajoute un certain spleen. Retour ensuite à un univers plus rock et prog avec des rythmes moins évidents. Le chant revient sur des notes délicates qui tirent en longueur avant le retour du refrain Yessien. Le final comprend quelques bruitages. L’album se termine en douceur avec Last Train (5:45) qui voit Giiran EDMAN opérer au chant. La mélodie est menée par la guitare acoustique avec des réminiscen-ces de Roger WATERS. Le refrain est plus enlevé. NEXT STATION s’adresse prioritairement aux nostalgiques d’un GENESIS période pré trio et de PINK FLOYD. Il est suffisamment bien construit, I interprété et arrangé pour plaire à un public plus large.
(****)
Jean-Noël DEL CASTILLO

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