Après son remarqué premier album, cet artiste multi instrumentiste, producteur et ingénieur du son a su s’entourer intelligemment de talents qui subliment sa dernière création ; le chant en particulier a été confié à un fameux triptyque au sommet de son art, Nad Sylvan auteur d’un excellent dernier album, Robbie Wyckoff du Roger Waters Band et Göran Edman de Karmakanic et Yngwie Malmsteen, appuyé par les harmonies féminines de Simona Rizzi et Cristiana Polegri et le jeu de batterie sans faille de Cristiano Micalizzi.

C’est ainsi qu’en six titres Next Station vous prend dans un maelstrom apaisé tout en subtilité qui vous entraine lumineusement dans le courant du plaisir musical toujours plus loin vers le fond de nos émotions.
‘Freewill’ est un titre entrainant où les développements musicaux rivalisent de virtuosité avec l’interprétation “boostante“ de Nad Sylvan.
‘Keep Going’ à la structure plus linéaire au premier abord, joue sur des registres blues et ne se livrera pas à la première écoute tant les nuances instrumentales sont légion sur ce titre.
‘A Proggy Night In London’, le bien nommé, vous embarque confortablement dans un voyage musical en cinq parties gorgées d’influences, Pink Floyd, Marillion, Genesis et autres. Seulement voilà, ces influences sont magnifiées et, paradoxalement, ce titre en devient plein de fraîcheur et d’originalité!

‘Back Again’ ouvre sur une plage calme à la Roger Waters Band (à moins que la voix de Robbie Wyckoff m’induise en erreur) et véhicule un flot émotionnel hypnotique aux mille nuances. Sans manquer de respect à qui que ce soit, ce titre aurait pu être le meilleur morceau d’un vrai album du sieur Waters ! La fin s’étire un peu en longueur avec le chant des mouettes et une corne de brume mais s'enchaîne merveilleusement avec le titre suivant.
‘Next Station’ est un titre envoûtant où la complexité des couches instrumentales est au service d’une mélodie limpide et pleine de rebondissements à la puissance toute maîtrisée.
Déjà le dernier titre ‘Last Train’ et le temps est passé bien vite tant on s’est régalé depuis les premières secondes de cet album sans moment faible ni fioriture !
Un dernier train, calme et nostalgique, magnifiquement interprétée par Göran Edman, qui musicalement vous revient dans les oreilles comme dans un ressac fascinant.

Si comme moi, à travers les centaines d’albums progressifs qui paraissent chaque année, vous espérez benoitement L’ALBUM, celui qui vous comblera tant par ses compositions que par ses partis pris musicaux et leurs interprétations, alors, avec “Next Station“, nul doute que nous tenons cet oiseau rare ! Marco De Angelis bâtit un pont musical entre notre cher rétro prog et nos groupes de “classic prog“ favoris récents ou anciens sur des arches musicales originales qui en laisseront plus d’un sur le cul! La grande classe Monsieur Marco De Angelis


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